Eglise-Neuve près Billom
Egliseneuve près Billom
Est situé aux confins de la plaine de la Limagne sur les premiers contreforts du Livradois. Le relief légèrement accidenté, ponctué de collines et de vallons nous offre une grande diversité de paysages qui en font le charme. Des points culminants, le regard dans un mouvement circulaire, embrasse à la fois la chaîne des Puys et les Monts du Forez. Rien d'étonnant alors, à ce que l'image de notre bourg avec son église, sa mairie, son école, son lavoir ait été retenue pour le concours des maisons et villages fleuris de France.
Mais l'espace communal de 1666 hectares ne se limite pas au simple bourg, il se répand en nombreux hameaux disséminés dans la campagne. La rudesse des hivers d'antan qui a façonné un habitat resserré où l'homme et la bête menaient vie commune et la configuration particulière du terroir ont dicté l'histoire du pays. Egliseneuve a sans doute été peuplé de très bonne heure, mais les objets retrouvés supposés du paléolithique et du néolithique ne permettent pas d'être affirmatif à ce sujet.
A l'époque Gallo-romaine, la voie romaine reliant Bordeaux à Lyon, traversait Egliseneuve et une statue équestre de 1,60 mètre de long "César terrassant un Gaulois" a été retrouvée au siècle dernier non loin de celle-ci. En 1269, l'évêque de Clermont unit l'Eglise-Neuve à celle de Saint-Cerneuf de Billom. Le prieuré, tout proche dépendait des Bénédictins de Manglieu.
Au Moyen-Age, la superficie de la paroisse d'Eglise-Neuve est divisée en fiefs : Autheyras, Brossolière, Escolore, comme le rappelle notre blason qui a emprunté la crosse aux évêques de Clermont seigneurs des lieux ; aux Montagnac la molette d'éperon de sable (noire) ; l'or aux Croc de Neuville ; le lion d'argent et la couleur d'azur aux Malras, sans oublier la grappe de raisin, marque de la splendeur passée du vignoble égliseneuvois qui avait encore une grande importance au début du XXe siècle. A la veille de la Révolution parmi une population qui comprenait 195 feux, on comptait nombre de vignerons et de laboureurs. La polyculture pratiquée sur de petites exploitations (8/9 hectares) à laquelle s'ajoutait l'élevage, a été pendant des siècles jusqu'à l'exode rural des années 60, la raison de vivre du pays. Ici vallées et vallons ont joué leur rôle. La vallée du Madet qui abrite les ruines de nombreux moulins ; des meules à huiles, chanvre et farine atteste d'une "économie" locale ancienne, basée sur le troc.
En 1794 sous la convention montagnarde avec les mesures de déchristianisation, Eglise-Neuve est devenu Beauvallon.
De ce passé tout proche surgissent ça et là parmi les derniers arpents de vigne, la tuile romaine et l'ocre de la pierre qui, servies par une luminosité exceptionnelle, nous ont valu le surnom de
"Toscane auvergnate".